Une cravate. Une CRAVATE ! Une cravate qui n'était pas à moi. Voilà ce que j'avais trouvé dans le tiroir à sous-vêtements de ma femme. Quoi, vous auriez aimé savoir ce que je faisais dans son tiroir à dessous ? Ca me regarde, c'est pas VOS problèmes, mais les miens.

J'étais déjà la risée de tous. Le plus grands cocu parmis tous les Mangemorts. Mais ça passait encore, parce que celui qui couchait avec ma femme n'était autre que notre maître. Par contre, il ne portait pas de cravate. Peut-être le week-end ? Mais en tous cas, je ne l'avais jamais vu avec une cravate moi.
Y a un truc dont j'étais sûr par contre ... c'était qu'il ne couchait pas avec ma femme chez moi. Je sentis la rage grandir en moi. Je devais absolument trouver à qui appartenait cette cravate et lui refaire le portrait. Ah ça il allait prendre cher ... et pour eux deux. Non parce que le maître je pouvais pas vraiment lui refaire le portrait. Mais lui, qui qu'il soit il allait déguster.

Bella arrivait et m'affichait ses airs de "allons t'as encore trouvé un truc pour me pourrir mon dimanche". Je fourrai la cravate dans ma poche en évitant son regard. Ca me faisait mal au fond, mais je n'avais aucune envie de lui montrer. Oui parce qu'au cas où vous auriez pas saisi, Bella et moi c'était pas des masses les preuves d'amour, les bisous et les câlins. C'était trompaille, menterie, les liaisons dangereuses.

"Ah, j'vois que toi aussi t'as passé une bonne soirée. Moi elle s'appelait Lotta. Une belle blonde, d'un pays là au Nord tu vois ? Elle était à Durmstrang. Des fesses de rêve."

Elle m'avait mis sa liaison sous le nez, je faisais de même, à ma manière. Je passais à côté d'elle sans même la toucher ni la regarder, direction notre véranda. Il ne valait mieux pas qu'elle me parle parce que j'allais exploser.

Je passais près de Bella, sans pour autant la toucher. Que je la trompe était de notoriété connue, même si je ne lui en parlais pas elle s'en doutait très bien. Nos relations extra-conjugales ne regardaient pas l'autre, je fermais les yeux si elle fermait les yeux. Je trouvais encore le moyen d'avoir des moment d'intimité avec elle alors je ne voyais pas en quoi elle aurait quelque-chose à redire …
On faisait bien des montagnes de l'adultère. Mais entre elle et moi, l'accord avait toujours été plus ou moins tacite. Je savais de toutes façons qu'elle n'était plus à moi depuis longtemps.

« Nan, j'en ai rien à faire Bella. C'est ta vie sexuelle. Elle ne me regarde pas ... »

En fait si, je brûlais d'envie de savoir qui avait couché avec ma femme, et chez moi de surcroît. Croyez bien que si je ne disais rien d'habitude c'était parce que c'était Lord Voldemort … hein. Y avait pas d'autres raisons à ça, non franchement. L'autre là, je pouvais lui casser les dents sans craintes. 

« De toutes façons, c'était pas lui, hein ? T'as pas passé ce moment avec celui que tu voulais, et même quand ça arrive, ce n'est pas ce que tu veux. »

Je fus pris d'un mal de tête. Ca m'allait pas d'être spirituel. Bella ne voulait qu'un homme, notre maître. Et c'était le seul homme qu'elle n'aurait jamais, si tant était qu'il lui reste une part d'humanité encore.

« Alors pitié, ne me reproche pas, parfois d'aller en voir une autre pour essayer d'oublier que ma femme a épousé un homme qu'elle n'aime pas ! »


Prenant un cigare, je l'allumais et tirai dessus à grandes lattes. J'avais été très amoureux de Bella quand nous étions plus jeune, et je l'aimais toujours d'une certaine manière. De nous deux, celui qui nous avait tourné le dos en premier ce n'était pas moi.

Je n'avais pas eu le choix quand j'avais épousé Bella. Mais c'était aussi pour une seule et unique raison : elle ou personne d'autre. Ma respiration s'accélérait, je me sentais passablement énervé. Et plus encore ce qui me perturbait, des signes comme quoi ma femme était peut-être encore un peu humaine ... des larmes, de l'énervement ...
Je l'avais longtemps tenue pour responsable de cette situation. La vérité c'était qu'on nous avait pas vraiment laissé le choix, depuis le début.

Savoir qu'Antonin Dolohov, ce gamin, ce sale petit traitre s'était permis de coucher avec ma femme chez moi me mettait hors de moi ! Il était plus que clair qu'il se souviendrait de notre prochaine rencontre, et qu'il me craindrait aux suivantes. J'allais tout faire pour qu'il le paye. J'hésitais même entre le frapper ou lui arracher les ongles et le frapper ensuite. Il y avait un autre moyen pour qu'il paye encore plus. J'allais lui faire foirer sa prochaine mission et le maître ne lui pardonnerait pas, il le punirait voir le tuerait, il l'obligerait à nettoyer les toilettes de Barjow et Beurk avec sa cravate ce qui était pire encore que la mort.

En attendant, ma femme me disait des propos qui m'alarmait. Ainsi c'était comme ça qu'elle vivait tout cela ? J'avais presque de la peine. J'avais même envie de la prendre dans mes bras. Après tout, je l'aimais tout de même.

"J'ai eu le choix ? Tu crois que j'ai eu le choix ? Si je voulais t'épouser, c'était à cette seule et unique condition Bella ! Et j'étais sans doute trop crétin à l'époque pour vouloir une partie de toi plutôt que rien du tout !"

Cette femme avait l'effet de rendre tous les hommes dingues autour d'elle. Dingues d'elle ou dingues tout court. C'était presque magnétique et aliénant.
Je ne fis pas de commentaires sur Dolohov. La vengeance est un plat qui se mange froid voir congelé. Mais j'avais envie de la prendre dans mes bras et de lui montrer combien elle m'était précieuse même si parfois je la détestais.

Et c'est ce que je fis.

Même à notre mariage elle ne m'avait pas embrassé comme ça. En même temps elle avait été distraite par la non-venue d'un autre, elle n'avait jamais été tout le temps avec moi. Et je la gardais contre moi un certain temps, comme à nos débuts quand riend 'autre que nous ne comptaient. Parce qu'il fût un temps où nous étions heureux et ne voulions rien de moins que l'autre, le plus possible. Fut un temps où seul moi comptait à ses yeux. Mais si j'avais été moins infidèle, moins salaud avec elle ... si je lui avais prêté plus de considérations, nous n'en serions sans doutes pas là. Quoi qu'elle en pense, les sentiments, eux, avaient toujours été présents.

Je n'étais pas au point de lui sussurer des "Je t'aime" dans le creux de l'oreille. Je réfléchissais. Je voulais qu'Il paye, qu'il paye pour toutes les fois où il avait osé donner de la joie à ma place à ma propre femme. Qu'il paye pour ça, et pour l'autre aussi. Je m'en faisais le serment. Dolohov n'allait pas s'en tirer comme ça, je voulais le détruire. J'allais le détruire.

Doucement, je m'écartais de ma femme, et m'éloignais sans la regarder. Fini l'instant émotion. J'avais des brochette de sale petit rat de Dolohov à faire, et lui faire bouffer sa cravate au passage. Ca tombait bien, on était tous les deux en mission aujourd'hui.

"Je pars, je dois tuer Regulus Black et sa copine. Je te ramène un croissant en rentrant ?"

Sans un mot de sa part, je transplanais direction le chemin de Traverse.