MISSION MANGEMORESQUE

Les moldus et leurs lieux de vie … Mon regard se voile de dégoût quelque soit l'endroit ou je le pose, et je resserre une nouvelle fois la cravate qui complète mon costard. Je finis par reporter mon attention définitivement sur la future mariée qui s'occupe de la mission ordonnée avec moi, le seul élément positif qui orne le paysage en somme. Je sors un paquet de cigarettes de ma poche, en sépare une de ses sœurs pour la coincer entre mes lèvres et, faute de pouvoir utiliser la magie au milieu des porcs qui m'entourent, je l'allume avec un briquet au lieu de ma baguette. Le paquet retourne à sa place et j'observe Narcissa qui a avancé de quelques mètres, en me priant de la rejoindre d'un simple claquement de doigts. Un ricanement s'échappe d'entre mes lèvres et je me remet à ses côtés en répondant à ses interrogations précédentes.

« Ils y vivent parce que c'est leur place. Dire qu'il y a des sorciers qui acceptent de vivre dans ces lieux sans utiliser la magie pour ne serait ce que purifier l'air… »

Je renifle avec dédain. C'est vrai que je ne comprendrais jamais ses gens qui acceptent de quitter la simplicité que la magie donne à la vie pour une existence morne, ou ils seront condamnés à tout faire avec leur main sans jamais avoir aucune autre récompense qu'un maigre salaire en fin de mois. Enfin, c'est le cas de la plupart des gens même dans le monde sorcier et je dois admettre que, comme tout mes frères et sœurs sont morts en me laissant seul héritier, je suis parfaitement tranquille niveau richesses, d'autant plus que mes performances de joueur de quidditch sont monnayées au prix fort.

« Bon. Faisons notre œuvre le plus rapidement possible, je ne tiens à m'attarder ici malgré ta charmante compagnie. »

MISSION MANGEMORESQUE

Un pur et simple lâcher de serpents en pleine ville... J'espère au moins que ce sont des espèces capables de produire du venin dans leurs crocs, parce que sinon la mission est vraiment digne d'un niveau d'élève de première année – et encore, la plupart des enfants ont plus d'imagination que cela. Enfin, cela doit arranger la jeune bourge qui, aussi jolie soit-elle, ne soit pas savoir lancer un seul sortilège de torture – l'endoloris n'a jamais cassé un ongle au lanceur mais je suppose qu'elle ne prendra jamais le risque de savoir si c'est possible. Enfin, elle est utile malgré tout parmi les mangemorts je suppose, sinon elle ne sera pas à mes côtés actuellement. Je soupire doucement, regarde la boîte d'un air distrait en écoutant sa question d'une oreille. Je reporte ensuite mon attention sur les environs et désigne d'un mouvement du bras une espèce de choses métallique, colorée et énorme, avec quatre pneus la maintenant en place.

« Oui, c'est dégueulasse … Finissons en. Jette les serpents dans un endroit discret, sous ce truc la ou près d'une bouche d'égouts, attendons un peu pour voir le résultat et partons. »

Elle est repassée sur le vouvoiement alors qu'elle me tutoyais auparavant mais je ne l'imite pas. Dans le but de continuer à donner un sens à la conversation, je reste sur la seconde personne du singulier même si cela paraît moins poli et que la raison pour laquelle elle m'a tutoyé précédemment est probablement pour avoir une réaction de ma part. Je tire une nouvelle bouffée de cigarette, rejette la fumée tout autour de moi avec un sourire en attendant qu'elle effectue la tâche ordonnée … Mais elle semble plutôt encline à me mettre sa bague de fiançailles sous le nez. Pas de problèmes. Je reprends mon visage impassible et inexpressif, décidant de m'amuser sur le sujet. J'attrape doucement le poignet de Narcissa, attirant sa main à quelques centimètres de mes yeux comme pour mieux examiner la bague et je laisse retomber ma prise au bout de quelques secondes, une moue soucieuse sur le visage.

« Elle est magnifique, c'est vrai… Pas aussi belle que celle que j'ai offert à mon épouse et ton diamant est moins gros mais… Chacun ses moyens et l'attention de Lucius à ton égard est profondément louable, surtout s'il t'invite dans un restaurant de luxe en compensation. »

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Je ricane d'un air mauvais, regardant la pauvre petite chérie incapable de faire un geste tant elle doit craindre de se casser un ongle… Mon dieu, qu'est ce que cela doit être quand elle doit écrire une lettre ou toute autre tâche dans laquelle elle ne peut pas faire appel à un elfe de maison. Mes yeux se lèvent au ciel d'exaspération, malgré ma presque-jouissance intérieure.

« Allez, princesse, finissons en. »

Je parle sur un ton un peu agacé mais c'est bien sous le coup de la joie que je prends la boîte des mains sans discuter et, après un hausse d'épaules méprisant, m'agenouille au niveau du trottoir en me demandant comment le même couple a pu engendrer une femme comme Bellatrix et une fille comme Narcissa. Je libère les bestioles en ouvrant leur prison à l'envers avant de me reculer doucement de l'espèce de grosse boîte de métal servant aux moldus à se déplacer et de retourner du côté de ma compagne de mission. Les quelques mots qu'elle prononce ensuite en prenant un air hautain ne font qu'augmenter mon bonheur intérieur malgré ma neutralité extérieure ; ses paroles prouvent qu'elle est vexée vis à vis de ce que je lui ai dis auparavant. Un instant, l'idée que je suis un beau salaud me traverse l'esprit mais bah… Il faut bien s'amuser dans la vie.

« Oh non, Narcissa. Les carats dont tu parles sont ceux utilisés pour les matières comme l'or ou l'argent, qui sont déterminés en fonction de la pureté. Le carat d'un diamant se mesure en revanche selon le poids de la gemme, on l'appelle d'ailleurs carat métrique. Ne me dis pas qu'une femme aussi attachée aux bijoux que toi n'a jamais appris à faire la différence entre les carats des joailliers et les carats des bijoutiers voyons… Je ne le croirais pas. »

hj : pas de soucis ^^

MISSION MANGEMORESQUE

Oh mon dieu, pauvre petite chérie qui ne trouve rien à répliquer à mes paroles. Je me retiens de ricaner, reprenant le masque froid qui m'anime en toute circonstance excepté quand je me moque de quelqu'un ou que je suis avec Bellatrix et je me contente de croiser les bras en regardant les moldus hurler devant la vingtaine de reptiles qui se glissent déjà dans les ruelles et dans les boutiques. C'est un spectacle assez comique, si l'on exclut le fait que quelque chose de plus intéressant se passe pendant que nous faisons diversion et que j'aimerais largement mieux être avec les autres qu'avec madame fragile.

« C'est certain. Enfin perdus en attendant de se faire bouffer… Quoi que je ne sais pas si même les bébés acromentules pourraient digérer les moldus. »

Je lève les yeux au ciel lorsqu'elle me demande ce que nous devons faire ensuite. A part vérifier que les serpents ne s'éloignent trop vite et qu'il sèment la panique assez longtemps pour que les autres finissent leur attaque, nous n'avons rien de spécial à faire et je regrette presque de ne pas pouvoir semer la panique à mon tour. Deux ou trois gamins entre quatre et dix ans dansent devant mes yeux, cherchant leur parents en criant et en évitant les reptiles qui semblent particulièrement sensibles aux enfants, se dirigeant naturellement vers eux – bien que ce ne soit pas une question de cris, la plupart des serpents étant sourds.

« Oh, cela pourrait être intéressant si tu y mettais du tien, et si nous pouvions les abîmer un peu. Mes missions avec Bellatrix n'ont un côté positif que parce qu'elle est exceptionnelle en combat comme en torture et qu'elle est toujours motivée pour notre Cause, ce qui n'est apparemment pas ton cas. »

Je reste impassible, bien que ma baguette me démange et que j'ai profondément envie de m'en servir. Me retournant vers Narcissa, je lui propose clairement d'embarquer un des gosses en transplanant avec lui dans un endroit discret pour lui faire la peau à coup de sortilèges. Certes je suis moi même père, mais mes enfants sont bien différent des gamins issus d'éclaboussures de spermes non avortés que j'ai actuellement devant les yeux.