21 juillet 1967, Tobermory en Ecosse. Calum était de retour pour quelques jours dans la famille. Il avait accepté de faire une pause dans toutes ses missions d’Auror pour revenir fêter un évènement, non des moindres : l’anniversaire d’Ailsa, la plus jeune de la famille. La cadette des McLean fêtait son passage à la majorité et ils avaient beau être 7 dans leur fratrie, l’anniversaire de l’un d’eux donnait toujours lieu à des festivités plus ou moins importantes. En l’occurrence pour les 17 ans d’Ailsa tout le monde avait mis un point d’honneur à être présent, même Tobias leur ainé qui travaillait en Terre de Feu avec les dragons.

Alors qu’il franchissait l’entrée de la vase demeure des McLean, le jeune Auror fût littéralement assailli par une tornade rousse qui lui sauta au cou. Il la souleva de terre et tournoya sur lui-même en riant jusqu’à ce qu’il se sente groggy.

« Co-latha breith sona Ailsa … » lui dit-il en plaquant une énorme bise sur sa joue.

Elle était sans nul doute la sœur dont il était le plus proche, aillant été le seul à aller à Poudlard en même temps qu’elle, il avait toujours fait en sorte de pouvoir la protéger du mieux qu’il pouvait. Être séparé d’elle avait été un peu dur au début et encore aujourd’hui il était toujours content de la retrouver surtout pour partager des moments pareils.
Mais alors qu’il reposa la jeune fille sur la terre ferme, ils titubèrent pendant quelques pas en rigolant et Ailsa se jeta dans les bras d’une jeune fille blonde qu’il ne connaissait pas ou alors qu’il avait vu il y a longtemps, mais sans s’en souvenir.

« Abigail est à la maison pendant les vacances ! » s’écria Ailsa en anglais, visiblement aussi ravie par la présence de son amie que par le fait même qu’on fêtait son anniversaire.

Calum salua la jolie blonde d’un signe de tête poli. Il avait beaucoup entendu parler, comme le reste de la famille, d’Abigail, cette amie Irlandaise qu’Ailsa aimait tant et qui était presque comme une sœur pour elle, si bien que quand il lui parla dans les jours qui suivirent, Calum avait l’impression de la connaître depuis toujours. Discuter avec elle c’était facile et ça lui donnait l’impression d’avoir retrouvé quelqu’un qu’il adorait mais qu’il n’avait pas vu pendant très longtemps.
Pendant le séjour d’Abigail, toute la famille s’efforça de parler Anglais mais parfois les habitudes ont la vie dure.
Vint le soir de la grande fête d’anniversaire d’Ailsa durant laquelle tout le monde dansait et chantait, le whisky pur-feu coulait à volonté, tout le monde était majeur de toutes façons !
Tobias et Gillian, une autre de ses sœurs, se lancèrent dans une valse écossaise, une danse traditionnelle que tous les McLean apprenaient même avant de savoir marcher. Des couples se formèrent pour la danser en ronde, en laissant Abigail sur le bord de la piste. Calum en profita pour sauter son tour et éviter une vieille tante pour aller inviter la jeune fille à danser.

«Viens ! » lui dit-il. « C’est très simple … »

L’ambiance de la fête et quelques verres aidant il parvint à convaincre la jeune fille d’apprendre cette danse populaire avec lui. Elle n’y arriva pas du premier coup, mais ils rirent beaucoup et même bien plus tard en repensant à ce moment.

Abigail resta parmi eux jusqu’à la moitié du mois d’Août et Calum s’efforça de revenir quelques fois à la maison avant son départ. La raison de ces séjours ponctuels n’échappa pas à Ailsa qui était tellement ravie de voir que son frère et sa meilleure amie s’entendaient si bien qu’elle s’arrangea même pour les laisser quelques fois.

Je ne saurais pas vous dire ce qui plut en elle à Calum qui, du haut de ses 22 ans, n’avait eu que sa carrière en tête jusque-là. Abigail qui était jolie et pétillante apportait une fraîcheur qui était plus que bienvenue dans sa vie et cet été là il tomba sincèrement amoureux d’elle, au point de continuer à lui écrire après la fin de ses vacances en Ecosse.