Depuis que j'étais sorti de l'école, un an et trois mois, je ne m'étais pas vraiment posé. J'avais vécu un moment chez Sirius, James et Lily, mais je ne voulais jamais déranger, alors je partais. J'avais vu pas mal de villes ... Glasgow, Edimbourgh, Cardiff, partout où j'étais sûr de trouver du travail pour un sorcier comme moi en fait. Et puis, quand j'avais épuisé toutes les possibilités, je partais. C'était d'ailleurs ça qui m'avait délogé de Bristol ... Ville assez sympathique, néanmoins ma dernière absence à la Pleine Lune n'était pas passée. Ma maladie avait été repérée et on m'avait gentiment congédié.

J'avais pensé à aller sur Londres ensuite. C'était la seule ville dans laquelle je n'avais pas résidé, et puis il y avait quelqu'un qui me manquait. J'avais laissé Mégane toute seule, quelques mois après la fin des cours quand j'avais été sûre qu'elle ne craignait plus rien, mais je la savais fragile. Ce que je savais aussi, c'était que ce n'était pas avec moi qu'elle était le plus en sécurité. Mais là, l'envie de la voir était beaucoup plus forte, je pouvais bien y passer quelques jours. Ou plus.

Je savais qu'elle vivait dans une de ces grandes baraques de bourgeois à Londres, chez son père mais toute seule. Je n'avais pas envoyé de hibou pour prévenir de mon arrivée, non ! Je tenais à ce qu'elle m'ouvre la porte parce que voyez-vous, la belle a vraiment un sale caractère et serait fichue de me laisser à la porte si jamais elle n'était pas d'humeur. Je savais comment il fallait faire si je voulais entrer chez elle. C'était comme pour tout la concernant.

Du coup, je frappais, et j'entrais direct sans attendre qu'elle m'ouvre. En plus la nuit tombait, et il commençait à faire vachement froid.

"Salut Diablesse. Ca va ? Tu as de la place en ce moment ? Pas de squelette dans les placard ? Ca tombe bien, je m'installe."

Depuis la mort de Jaren j'ai coupé les ponts avec tout mes amis et famille. Jules, Severus, Annasophia et même Remus n'ont plus aucune nouvelle de ma part. Je continue cependant à recevoir les messages d'inquiétude de mon petit frère (Jules) en se moment à Poudlard et de Maxence qui lui est un moldu. Pas de réponse, j'étais beaucoup trop mal et pas en état de papoté avec qui que se soit. Enfermé dans le manoir de mon père dont j'ai hérité malgré le fait que j'en sois la meurtrière, je n'adresse aucun mot, pas même à la servante et à l'elfe de maison que je viens de libérer en lui offrant un petit pantalon.

La richesse de Marcus me permet de vivre sans vraiment travailler, dégoutté de ce tatouage (que je cache constamment sous un bandage même quand je dors) qui me brule de plus en plus je parviens à m'endormir que très tard dans ma chambre pour y faire un cauchemar. Pensant encore à Jaren j'ai rêver de sa mort, la mort que j'ai vu vécu et qui m'a complètement détruite. Grimaçant gigotant en sueur je me retiens de crier de nouveau quand une intrusion à mon domicile me fait enfin ouvrir les yeux de ce calvaire. La respiration rapide et la tête ailleurs comme dans tout mes réveilles j'entends une voit familière dans la maison. Vêtu d'un mini short et d'un t-shirt noir je descends les escaliers en grimaçant pendant que la servante commence à s'occuper de l'invité surprise.

« Monsieur... Mademoiselle Echo est en train de dormir, il faudrait repasser plus tard... »

M'approchant en grimaçant de la porte d'entrer pour connaître la nature de ce chahu, l'elf de maison préférant rester prêt de moi malgré sa liberté me fait remarquer ma présence.

« Oh mademoiselle Echo est réveillé. »

Me grattant non chaleureusement la tête m'appuyant contre le mur la tête en arrière et les yeux à moitié clos je dit d'un air endormis pendant que la servante se tourne vers moi.

« C' pass' quoi ici?.... »

Je me frotte les yeux d'une main en pinçant l'arrête de mon nez et ouvre enfin les yeux. Attendez mais...

« …. »

Pourquoi il est la lui? Il savait que j'habitais ici?

« Remus? »

La servante s'incline devant moi pas encore réveillé et m'explique la situation.

« Pardon pour le dérangement mademoiselle, mais ce jeune homme que vous nommé Remus aimerait que vous lui offrez votre hospitalité. »

Je secoue la tête déjà perdue et répond en toute splendeur une réponse courte et peu efficace.

« Hein? »

C'est une servante qui m'accueillit. Une servante. Non mais quelle bourgeoise celle la ... Une vraie Marie-Adélaïde. Même Sirius n'avait pas de domestique à part James, et pourtant c'était un sacré Charles-Edouard lui aussi. La servante me demandait donc de repasser demain.

"Impossible !"

Et non, je ne voulais pas dormir dehors comme un chien. C'est alors que la maîtresse de maison apparu, sublime, radieuse et souriante, accueillante comme une porte de cachot. J'étais content de la voir, parce qu'elle n'avait répondu à aucune de mes lettres depuis 6 mois. Je la connaissais par coeur maintenant : pas de nouvelles, mauvaises nouvelles ! Et il était clair que j'allais découvrir pourquoi ce silence. Dussé-je la repousser jusque dans ses retranchements.

"Salut Mégane ..."

Sa servante lui expliqua que je demandais l'hospitalité.

"Ah non, en fait j'habite là."

Le temps que son Altesse se décide, je me dirigeais vers une des chambre tandis que l'Elfe de maison vociférait après moi. Rien à faire en fait. Mégane, elle, elle ne semblait pas se réveiller. Je posais ma malle dans une des chambres et revint vers le vestibule où elle se trouvait toujours, comatant debout contre son mur. Je savais comment la réveiller.

"Très sexy. Ta tenue. C'est pour moi ?"

Remus dans toute sa splendeur, on voit bien qu'il sait comment il faut s'y prendre pour taper l'incruste chez moi. Il faut s'imposer et ne pas me laisser le choix. Surtout en se moment, vu que la seul chose que je recherche aujourd'hui c'est la solitude. Donc une fois réveiller il va falloir que je trouves un moyen de le faire loger ailleurs. La barbe, et en plus il profite du fait que je dormais pour venir. Ces lettres? Je les ai lu, mais j'ai refusé de répondre, c'est peu être pour ça qu'il est venue... Enfin je crois... Dormir.....

…...........

Je me suis presque endormir contre le mur du vestibule sans même remarqué qu'il est entré pour s'installer dans une chambre d'ami juste à coté de la mienne. Bon sang quel pot de colle... Mais une réflexion me réveille enfin, enfin me réveiller façon de parler.

« Que?.... »

Je me retourne brusquement me regarde et plaque ma main contre mon visage. Bon sang je n'avais même pas capté que j'étais en sous vêtement.... Enfin en boxer quoi.

« Espèce de.... »

J'inspire un grand coup et me contente d'un sourire forcé un poil sadique.

« Salle clébart va. Prends pas tes rêves pour réalité. »

Je me tourne vers ma servante ignorant l'elfe de maison libre qui fini par bien comprendre qu'il s'agissait d'un ami.

« Laissez le s'installer dans une autre chambre et faite lui à manger moi je retourne me coucher.... »

Une belle façon de fuir la conversation, en espérant qu'il compte juste passer une nuit. Enfin... Avec ce qu'il vient de dire sur le fait que c'est chez lui, je pense qu'on est bien partie pour plusieurs mois. Me frottant nerveusement le bandage je lui tourne le dos et m'apprête à m'enfermer dans ma chambre.

Comme je l'avais pensé, cette réflexion la fait partir au quart de tour et elle me plaque la tronche contre le mur. Moi ? Ca me faire rire. Sa réaction, et surtout ses paroles.


"Ah ! Ah ! Pas besoin de rêver, je t'ai juste devant moi !"

Après avoir appuyé sur ma figure qui est déjà bien abîmée sans qu'on ai besoin d'en rajouter, elle me lâche et accepte chaleureusement que je reste dans sa maison. Elle demande même à ce qu'on me serve un repas, et je n'en demandais pas tant. Comprenant que je n'aurai pas plus d'égards de sa part pour ce soir, je la regarde partir en disant ...


"Bonne nuit ..."

Et vite, la servante m'invite à la rejoindre en cuisine où elle me sert du poulet, et des pommes de terre. Ca tombe bien, j'ai une faim de loup enfin façon de parler. La Pleine Lune n'est pas pour tout de suite. Il n'était pas très tard, et je pris le temps de m'installer tranquillement dans la chambre qu'elle m'avait attribuée, pas très loin de la sienne. Son attitude hostile ne me disait rien qui valait, même si je ne la relevais pas, je ne songeais guère qu'au drame qui avait pu se dérouler dans sa vie durant cette année. Elle ne me dirait pas, mais j'étais bien décidé à savoir ce qui s'était passé j'en faisais une affaire personnelle.
Après mon installation, qui ne prit pas trop de temps, je m'affalais sur mon lit en croisant les bras derrière ma tête, sirotant une bierraubeurre. J'avais eu des toits pire que ça, cette maison était carrément luxueuse. Je ne savais pas qu'elle était aussi riche. En fait, je ne savais pas grand chose. A part qu'un malade lui avait couru après pendant deux ans.

Ayant fini ma bouteille, je m'assoupis sur mon lit.

Pas de résistance, tant mieux, je n'étais pas d'humeur d'insister plus de toute façon. Qu'il mange et me laisse dormir en espérant que je dormirais bien cette fois. Enfermé de nouveau dans ma chambre je me met de nouveau sous la couette entièrement couverte et je rendors un quart d'heure après. Je lache un petit "mh" habituel avant de le laisser partir.

Au début tout va bien, de bon souvenir entre ami, Jaren... Vivant avec moi pour vivre notre amourette simple et plaisante. J'en avait oublié que j'étais mangemort à cause d'Ewan. Je me remémore par ce rêve la lune de miel le solitaire mis au doigt.

Mais très vite se rêve vire vite au cauchemar. Des flammes coupe court au bon souvenir et laisse place à ma plus grande crainte qui dans mon sommeil me fait gémir d'anxiété et de peur. Tout mes amis tombe au sol se tenant le crane, je leur fait mal très mal. Je commence à gigoter de partout des sueurs se dessinant sur mon front. Une voie murmure, c'est ta faute, c'est t'as faute! Tout ces gens qui tombe c'est entièrement de ta faute. Et la je me revois la cause de mon isolement, mon père lançant un sort de la mort à Jaren. Le corps de celui-ci tombait lourdement au sol, les yeux ouvert sans vie. Ne supportant plus ce souvenir je me met à hurler en rêve mais aussi en réalité.

« NOOOOOOOOOOOOOOOON JAREN!!!!! »

Je tombe du lit et commence à gigoter dans tout les sens.

« NON! NOOON! »

Des larmes commencent à couler, personne agit pas même la servante ni l'elfe qui finisse pas avoir l'habitude de ce genre de réaction la nuit. Je tentais de me réveillé mais je n'y parvenais pas. Je vois encore le cadavre en face de moi avec une voix qui murmure ''les prochains seront tes amis... Tu es maudite Megane Echo, tu dois vivre dans la solitude. Tu es un monstre, un monstre sans cœur, tu as torturé tes tout premiers amis, tu as abandonné ta mère et tes frères, tu as tué ton propre père. Tu es incapable de protéger ceux que tu aimes! Monstre! Monstre!'' Je sentais quelque chose m'agripper et étant encore dans mon rêve je me débat comme une furie pour tenter de me dégager de ces entrailles.

Le lit était franchement ultra confortable. En même temps, j'avais dormi dans des endroits bien pire, dehors, ça c'était arrivé plus d'une fois. Si bien que je m'endormis rapidement et comme une masse. J'aurais pu dormir comme ça jusqu'au matin tout habillé, mais je fus réveillé en sursaut par un grand cri venant de la chambre voisine. Sans réfléchir, je me ruais vers elle, pensant en premier lieu que quelqu'un s'était introduit dans la maison et l'avait attaqué. Mais quelle ne fût pas ma surprise en entrant de la trouver sur le sol à côté de son lit emmêlée dans sa couette en train de se débattre et d'appeler Jaren.

Je remettais tout à fait qui c'était, car il avait été le Préfet de Poufsouffle quand moi j'étais celui de Gryffondor. Je ne me souvenais pas qu'elle le connaissait par contre ... En tous cas, son assassinat avait été relaté dans tous les journaux, difficile de passer à côté.

Visiblement, elle faisait un cauchemar. Sans réfléchir je m'approchais d'elle et la ramassais en essayant de ne pas la réveiller. J'avais lu qu'il ne fallait surtout pas réveiller les gens qui faisaient ce genre de crise, mais je ne savais pas vraiment quoi faire. En plus dans cette tenue elle allait attraper la mort si je la laissais comme ça.
Elle était totalement en panique et pour la rassurer, je ne voyais que le moyen de la prendre dans mes bras, de l'étreindre pour qu'elle cesse cette "crise" et ça marchait, elle s'apaisait un peu. Mais ce qui me surprit, ou plutôt, ce qui me toucha le plus, c'était qu'elle pleurait. Et elle continuait de se débattre en plus.


"Chut ... Ca va aller ..." dis-je doucement pour ne pas la réveiller.

Je m'adossais contre son lit en la gardant contre moi, jusqu'à ce que je sois sûr qu'elle soit complètement sereine, et priant pour qu'elle ne se réveille pas.

Parce que si elle savait que je la prenais dans mes bras, j'allais me retrouver la tronche éclatée par terre et je n'en avais aucune envie. C'est pour ça que dès que je pu, je la remis dans son lit, sous sa couette bordée convenablement, et je restais même un certain temps à son chevet à lui caresser les cheveux. Je me posais des milliards de questions.

Qu'est-ce qui s'était passé cette année pour que je te retrouve dans cet état ? Je ne comprenais pas.

Une nouvelle sensation que je n'ai plus connue depuis longtemps me saisie. Étant encore dans le cauchemars je me débat encore repoussant de toute mes forces cette prison sans y parvenir.  Je panique et crie de nouveau encore endormie perdant peu à peu mes moyens de cette nouvelle prison qui se voulait en fait rassurante. Qu'une seul chose parvient à me calmer aussi étrange que ça puisse paraître, une voix familière qui me console qui me calme en me persuadant que tout va bien. Encore amoureuse de mon ancien fiancé, je prends cette voix pour celle de Jaren au lieux de Remus.

Une fois calmer et bercé par cette voix une seule image me vient en tête, moi et Jaren l'un contre l'autre. Je dors encore une petite heure attendris par des caresses et finit comme par mon habitude me réveiller au levé du jour.

Ouvrant les yeux doucement une première vision me fait sursauté, je n'étais pas seule. Je me lève subitement pensant que c'est Jaren. Mais très vite je reviens à la réalité et me rend compte qu'il s'agit de Remus, le clébart. Je fronce les sourcils et me recule brusquement pour m'éloigner de lui. Non mais sérieusement pourquoi il est là? Endormi près de mon lit j'inspire un grand coup pour paraître calme et naturel je le pousse sur mon lit et dit sur un ton raleur et habituelle un petit rituel entre nous.

« Ho le clébart on peut savoir pourquoi tu ne t'es pas contenté de la chambre que je t'ai prêté? »

J'enfile un pantalon pris au hasard et l'enfile pour sortir de ma chambre sans faire attention au fait si mes paroles on réveiller mon hôte ou pas. Je me dirige vers la cuisine et ouvre mon frigo pour rester figer devant. Rien ne me fait envie... Comme chaque matin. Je finis pas m'assoir sur un fauteuil près d'un feu de cheminé et fixe mon annuaire gauche ou trône une bague de fiançaille en or blanc sertie d'un magnifique rubis. Oui je porte toujours la bague de fiançaille que Jaren m'a offert lors de sa demande et penser que notre mariage n'aura jamais lieu me fait pleurer malgré moi. Cette bague c'est la seule chose qui me reste de lui. Il va falloir que j'aille changer les fleurs sur sa tombe d'ailleurs...

Quand j'avais laissé Mégane à la fin de l'école, je crois que ça n'allait pas trop mal. Elle avait repris des couleurs en tous cas, et j'avais la certitude que Fletcher ne reviendrait pas lui faire de mal ...
J'avoue que je ne la reconnaissait pas. Bon, elle n'avait jamais été une personne très souriante ou très bavarde, mais il y avait autre chose et ces cauchemars et ces terreurs nocturnes ne me disaient rien qui vaillent.

Caressant ses cheveux, je pris, pour la première fois le temps de la regarder. Je n'avais jamais fait attention à elle, physiquement du moins. J'écartai sa frange et constatait qu'elle avait un beau visage aux traits fins et réguliers. Bien sûr, ce qui surprenait le plus c'était la couleur de ses yeux, pour le moins inhabituelle ... Enfin bref. Elle était plutôt jolie, même si j'aurais préféré la voir sourire.
Enfin, sa mâchoire se desserra, et elle se relâcha un peu pour s'endormir profondément. Alors j'avoue, je relâchai ma vigilance et m'endormis.

...

Pour me faire réveiller en sursaut 3 heures plus tard par de mignonnes petites paroles auxquelles je répondis avec ironie :

"Salut mon ange ..."

Je me levais et m'étirai comme un chat sans la regarder enfiler son jean, et quittait sa chambre pour la salle d'eau me passer un peu d'eau sur le visage, avant de faire une toilette et de me changer, quand même. C'est pas parce qu'on était un vagabond qu'on était un gros dégueu, et j'avais pas envie de choper des puces.

Mais je crois qu'il va falloir que je lui parle si je veux savoir quelque-chose.

Je vais pour la rejoindre dans son salon près de la grande cheminée, et suis surpris de la trouver en train de pleurer et regarder ses doigts. Attend ... J'y regarde de plus près et je vois une bague ... Okay. Il s'en est passé des trucs depuis un an en fait. Faisant mine de ne pas l'avoir vue pleurer, je me racle bruyamment la gorge en faisant demi tour vers la cuisine.

"J'vais faire le p'tit dej' ! Tu bois du thé ou du café ?"

Je savais que ce n'était pas le moment d'aller la titiller et que de mettre les pieds dans le plat ne serait pas la bonne solution. Mais ce n'était que partie remise.

Vivre en compagnie du clébart sans qu'il ne se rende compte de rien va être bien plus compliqué que je ne le pensais. N'aillant même pas écouter sa blague par le fait que je me suis quasiment précipité au salon pour le fuir, des larmes ont coulé toute seule à la simple vu de la bague suite à mon rêve quotidiennement cauchemardesque. La voix de Remus me fait sursauter et essuyer en vitesse mes larmes dans l'espoir qu'il n'ai rien vu je tourne ma tête vers la cuisine et fait un non de tête pour lui répondre d'un air fuyant.

« Non c'est bon j'ai déjà déjeuner. »

Mensonge bien entendue, et je ne le pense pas assez stupide pour qu'il pense que ce que je vient de dire soit vrais. Je dis seulement ça dans l'espoir qu'il ne m'oblige pas à manger pour se matin ni même se midi si je n'ai pas faim. En se moment je me contente d'un seul repas par jour. Je n'ai plus la même appétit qu'avant. Je n'ai plus envie de grand chose à vrais dire depuis l'incident qui c'est produit il y a quelque mois. Il faut être forte, mais plus le temps passe plus j'ai l'impression de m'enfoncer et m'affaiblir.

Je fixe le feu le laissant se servir pendant que l'elfe de maison et la servante range les deux chambres. Silencieuse et pensive je ne remarque rien, un peu comme si le temps autour de moi vient de s'arrêter. Mon cœur se met à être lourd par le fait que je continue à retenir mes larmes devant un de mes seuls amis. Je ferme les yeux pour rester dans mes pensés tout en retenant ma tristesse dans mes paupières aillant toujours tendance à m'isoler quand quelque chose ne va pas.

Elle me dit qu'elle a déjà mangé.

"Pff ! Menteuse."

Elle n'a pas l'air de quelqu'un en état de penser à se nourrir correctement, surtout le matin. Elle devait manger quand elle n'avait plus beaucoup de forces ... Mais bon. Si je ne pouvais pas la faire parler, je pouvais au moins prendre cela en main.
Je n'avais pas d'Elfe, moi, donc je pouvais facilement faire un petit déjeuner délicieux sans l'aide de personne. Comme elle ne m'avait pas dit si elle préférait thé ou café, je lui fis du chocolat. Au moins, ça aurait le mérite de la réconforter un peu.

Avant de revenir, du coin de l'oeil, je l'observais. Ses genoux ramenés contre elle, sa mâchoire serrée ... Il était évident qu'elle se retenait de pleurer. Il avait du se passer un truc vraiment grave cette année. Elle regardait une bague, elle appelait "Jaren" ... C'était évident. Elle avait été fiancée à lui, et lui, il avait été assassiné. Je ne savais pas qu'elle avait été fiancée ... Cette idée me serrait le coeur mais d'un autre côté j'étais content pour elle. Ca voulait dire qu'elle avait pu passer à autre chose, même si ça s'était mal fini.
Je savais qu'elle n'aimait pas qu'on la voit vulnérable. Alors je m'annonçais en faisant plus de bruit que ce que je n'aurais du et rentra dans la salon avec mon plateau pleins de bonnes choses à manger. Je le posais entre nous sur une petite table et lui tendit la tasse de chocolat que j'avais faite pour elle.


"Bois au moins ça ? De toutes façons j'vais pas te lâcher si t'avales pas un truc. Alors si tu veux te débarrasser de moi, tu sais ce que tu as à faire. "

Je posais sa tasse près d'elle et prit mon thé, tout en la regardant du coin de l'oeil. Je ne la reconnaissais pas. On aurait dit un cadavre ambulant, comme si quelque-chose était mort à l'intérieur d'elle. Mais où était passée mon amie ? Devais-je engager la conversation ? Je ne savais pas trop quoi faire. Je pouvais la mettre assez facilement en rogne. Mais je pris le parti de discuter de banalités.


"Alors ... qu'est-ce que ça donne le boulot de ton côté ? Qu'est-ce que tu as à raconter ? Des tas de choses sans doutes. Ca fait un an qu'on ne s'est pas vu ..."

Elle avait toujours les lèvres serrées, j'espérais sincèrement qu'elle me parle ...

Bien sur il a bien deviner que j'ai menti. Ça je m'y attendais, mais ce à quoi je ne me suis pas attendue c'est le fait qu'il vient s'assoir avec moi petit dej' en main et qu'il tente malgré de tout de me faire boire un chocolat qu'il m'a fait. Il tente de me forcer à le boire avec des menaces. Je fixe la tasse et regarde ailleurs un peu comme si je fuyais son regard qui a ce pouvoir de me faire parler sur des choses que je ne veux pas. Mais la autre surprise il me parle comme si rien était. Je plisse les yeux fuyant encore sont regard et grimace à la question.

« Rien dont ai envie de parler. »

J'ai abandonné ma formation d'auror, j'ai perdu mon fiancé tué par mon père que j'ai moi même tué par la suite. Je suis devenue mangemort contre mon gré et par toute ces choses je reste enfermé ici à m'isoler et a tenter de supporter le tout seule. Mais ce qui m'agace c'est que je n'ai pas réussis à lui mentir. Il a ce putain de don à la con qui m'empêche de lui mentir à ce clébart... Je croise les bras accentuant l'enfermement.

« Ce n'est pas pour rien que je ne réponds pas aux lettres. Je pensais que tu t'en serais douté. »

Je soupir et inspire un grand coup.

« Et toi? Qu'est-ce qui c'est passé pour que tu décides de débarquer comme ça l'air de rien chez moi? »

J'avais prévu qu'elle me répondrait quelque-chose dans ce goût-là, et même dans le meilleur des cas, qu'elle ne me réponde rien du tout. Je pinçais les lèvres en buvant une première gorgée de thé brûlant, m'abstenant de répondre. Je savais comment prendre Mégane, il fallait aller dans son sens, même si c'était parfois nécessaire de lui forcer un peu la main ce n'était pas le cas pour tout.
Elle me dit aussi que c'était pour cette raison qu'elle n'avait pas répondu à mes lettres. Ainsi donc elle les avait reçues ? Je comprenais la raison de son silence sans qu'elle n'ai besoin de me la dire, mais je ne voulais pas être tenu à l'écart de sa vie pour autant.
Sans doute parce que je savais des choses sur elle que beaucoup ignorait, et que l'inverse était vrai aussi ... Sans être des amis proches nous avions un lien très fort.

Quand la belle voulu savoir ce qui s'était passé pour moi, je fus tenté de répondre "si tu me dis rien, je ne te dis rien" mais je n'avais tellement rien de croustillant à lui délivrer que ce serait l'arnaquer. Elle croyait quoi ? Depuis que j'avais rompu avec Annabelle j'étais allé de foyers en foyers, chez des amis, de la famille plus ou moins éloignée, j'avais fait tous les petits boulots qu'on voulait bien me confier, ne m'arrêtant que pour hurler à la lune une fois par mois. La seule chose notable qui s'était passé dans ma vie c'était quand j'avais intégré l'Ordre du Phénix, mais ça, je n'avais pas le droit d'en parler. Surtout pas à Mégane qui était assez proche du milieu Mangemort sans pour autant en faire partie, enfin c'est ce que je croyais.

"Qu'est-ce qui s'est passé pour que je débarque ? Tu veux vraiment le savoir ? Une demi douzaine de lettres sans réponses de ta part."

C'est vrai que si elle m'avait répondu ne serait-ce que 3 mois griffonnés sur une feuille de parchemin, une preuve de vie quoi ... Je n'aurais pas débarqué comme ça. Alors qu'elle le veuille ou non, c'était de sa faute si j'étais là.

"En plus, tu joues très mal la comédie. Je ne m'attends pas à ce que tu me déballes tout Mégane. Je te dis simplement que tu n'es pas obligée de traverser ça toute seule. Le seul truc c'est que si jamais Fletcher a encore essayé de te toucher, cette fois je le tue."

L'idée même qu'il ai pu essayer de la forcer à faire quoi que ce soit me révulsait et me mettait hors de moi. Cet homme était une ordure finie, quelqu'un qui ne méritait pas de vivre. Je ne le supportais pas et ne tolérerait pas qu'il s'en prenne à mes proches.

La raison de sa venue ici me surprend à moitié, l'absence de réponse l'aurait donc inquiété? Bon sang, qu'une personne sache certaine chose sur toi, quand je ne donne pas de nouvelle c'est que quelque chose ne va pas, et je suis sur que c'est la raison de sa venu, il veut savoir ce qui se passe. Je suis mal barrée, je savais bien que c'est toujours plus simple d'être seule... Je savais bien que tout se compliquerai après la mort de Jaren.

Je me fige sur place lorsqu'il parle d'une de mes plus grande crainte: Fletcher. Je me lève subitement fuyant la conversation. Tout traverser seule c'est ce que j'ai toujours fait et je ne vois pas pourquoi je devrais changer de méthode. Moins les proches en savent mieux c'est. Ça leur donne une sécurité que je leur souhaite. Contre ma volonté ma situation actuel fait que je suis dangereuse et ne pas avoir mis Remus à la porte à été une grosse erreur.

« Il faut que je te le dire en quel langue? Je n'ai PAS.ENVIE d'en PARLER! »

Je lui tourne le dos pour quitter la pièce tentant de m'enfermer dans la chambre en ajoutant.

« Et je traverserais les épreuves seule si je le veux! Et c'est exactement ce que je fais! Donc fou moi la paix! »

J'en peu plus de devoir me battre, pourquoi ne veulent-il pas comprendre que je fais ça pour leur protection?

La réaction de Mégane ne se fît pas attendre. Elle se leva tout de suite en renversant sa tasse sur le sol, et j'en fis de même, la suivant à grandes enjambées dans la maison, manquant d'écraser son Elfe. Je n'allais pas la laisser s'en tirer comme ça, pas cette fois. J'avais eu assez de cette année de silence.

"Attend ... Mégane !"

Elle fila vers sa chambre et essaya de claquer la porte, mais j'étais déjà sur le point de rentrer dans la pièce.

"Tu te trompes, t'as jamais été toute seule."

Je m'approchai d'elle, et par la force des choses, la plaquai contre le mur. Ce n'était pas ce que j'avais voulu évidemment. Mais elle était tellement terrorisée que je ne pouvais pas l'approcher à moins d'un mètre. Je n'aurais pas du évoquer Fletcher, il y a des blessures qui ne se referment pas. Et des portes que je ne voulais plus voir se fermer non plus.

"Tu as toujours été entourée. Edwina ? Annasophia ? Qui sont ces personnes pour toi ?"

Je passais sur ma propre présence. J'avais la désagréable impression que Mégane fuyait quelque-chose. Non, j'avais surtout l'impression d'être face à mon reflet dans le miroir, mais je ne savais pas pourquoi. Je ne comprenais pas encore ... Moi aussi je m'étais isolé pour mieux protéger les autres, de moi-même.

"C'est toi qui t'isole Mégane, et tu le fais exprès ..."

Je prenais son menton entre mes doigts et l'incitait à me regarder.

"Dit-moi que tu veux vraiment rester toute seule. Je prends ma valise et je me casse. Alors ?"

Je panique comme une fuyarde prise en course par un dangers de tente de m'enfermer dans la chambre mais Remus à été comme toujours plus rapide. Coincé entre le mur et lui je le fixe droit dans les yeux tentant de lui faire croire qu'il se fait des idées. Mais sentimental comme je suis c'était peine perdue. L'entendre dire que je ne suis pas seul me donne un goût amer du fait que j'ai lamentablement échoué depuis que j'ai découvert que j'ai été un dangers pour mon entourage.

Mâchoire crispé membre tendue je fut sur le coup incapable de lui répondre lorsqu'il me demandait qu'était Edwina et Annasophia pour moi. Si j'aurais été sincère et que j'aurais eu le courage de parler bah je lui aurait sans doute dit que c'était des amies à protéger, tout comme lui et Severus. Mon corps commence à trembler sous la peur la crainte et la haine envers moi même lorsqu'il constate à voix haute que c'est mois qui m'isole. C'est vrais je m'isole toujours, j'ai toujours fait en sorte d'être seule et je n'ai jamais compris pourquoi certainement personne on chercher à briser ma solitude.

Alors que je fuis son regard comme j'ai toujours eu l'habitude de faire lorsqu'on me met de force en confrontation, il me force à le regarder droit dans les yeux pour me poser le plus cruel des dilemmes, celui de choisir entre mon but et sa compagnie. Une boule douloureuse se forme à ma gorge je tente de résister mais très vite j'explose. Oui, je m'étais pourtant promise de ne jamais le faire mais j'éclate en sanglot devant Remus. Je me laisse tomber au sol me mettant en boule, je n'étais plus en capacité de parler les seuls mot compréhensible qui parvienne à sortir de ma bouche sont ceux-ci.

« Je... ne... peux... pas.... Arrête...»

Stoïque, j'attendais. Si elle me demandait de partir, je le ferais. Mais je ne serais jamais loin de toutes manières. Maintenant, à savoir si vraiment, elle voulait que je parte et franchement, j'en doutais. J'ai vu sa mâchoire trembler, et elle s'effondra sur le sol en larme. Immédiatement, je m'accroupis pour me mettre à sa hauteur, mais j'étais sidéré de voir que personne ne réagissait quand elle était dans cet état. Ils foutaient quoi là, sa servante ou son Elfe ? On en avait affranchi pour moins que ça.

Je l'avais poussé dans ses retranchements avec une certaine violence, je le reconnais. Maintenant elle s’éparpillait littéralement dans un torrent de larmes et de sanglots. Je devinais qu'elle ne s'était pas permise de craquer depuis longtemps. Avec beaucoup de maladresse, je posais une main sur son épaule, comme ça pour voir comment elle réagirait. Si elle me repousserait. Comme elle ne bougeait pas, je me permis de la prendre dans mes bras, doucement. Je ne pouvais pas me permettre de me montrer trop intrusif alors qu'elle faisait le deuil de son fiancé, et plutôt difficilement.

"Ecoute. Je me doute que c'est pas facile pour toi en ce moment. Tu as fais un cauchemar la nuit dernière, tu étais carrément sur le sol en train de te débattre. Et ces pleurs là ... C'est pas quelqu'un qui va bien. Mais pourquoi tu t'isoles comme ça ?"

Qu'elle soit triste, je le comprenais. N'importe qui à sa place serait anéanti. Mais je ne comprenais pas du tout pourquoi elle s'isolait comme ça, pourquoi ses amies n'étaient pas près d'elle. Pourquoi est-ce qu'elle était toute seule dans cette maison immense ? Bref, je me posais des milliards de questions à son sujet.

Bien trop anéantie sur le coup par cette mise à l'épreuve que m'a imposer Remus. Je me doute bien qu'il ne fait pas ça dans l'unique but de me faire chier. Ça montrait qu'il tient un minimum à moi c'est cool, mais je n'ai jamais vraiment aimé quand les choses ne se passe pas comme je le souhaite. Surtout quand absolument rien ne se passe comme je le veux. Tremblante immobile comme un corps sans vie je versais des jours et des jours de tristesse que je n'avais pas laissé sortir depuis beaucoup trop de temps.

Les paroles de Remus ne m'aidait pas, pour tout dire je n'entendais qu'à moitié ses paroles réconfortante. Une seule question de sa part résonne dans mon crâne « Mais pourquoi tu t'isoles comme ça ? ». La réponse était pour moi simple et évidente, pour protéger mon entourage, j'ai été capable de tuer mon propre père, alors rien ne me prouve que ce sorte de soi disant don que j'ai ne serais pas capable d'enlever des vies lui aussi.

Terroriser de faire du mal à mon entourage est la seul raison de mon isolement, la mort de mon père à accentué ma solitude. Pourquoi? Il était mon seul entourage étant jeune et voilà ce qu'il devient, un vulgaire cadavre sans vie par mes propre main. Il avait beau me manipuler et d'être un personne mauvaise il m'aimait et ça restais mon père, et ma culpabilité s'agrandit. Mais le plus horrible dans tout ça c'est que je ne regrette pas de l'avoir tuer, car j'éprouve avant tout une rage envers lui, une rage d'avoir tuer celui que j'aime et détruit ma vie par la même occasion. Restant contre lui comme une poupée de chiffons je lui réponds doucement.

« J'ai mes raisons tout comme tu as les tiennes... »

C'est peu mais ça veut dire beaucoup de chose, surtout si je me prend en exemple d'un loup garou qui tente de protéger ses amis à chaque pleine lune.

« Tout ce que je peux te dire c'est que mes raisons sont justifiable. »

Ma gorge se serre un peu plus mais je tente de me calmer

« Et je n'ai absolument pas envie d'en parler à qui que se soit. La seul personne qui en a connue la raison est morte aujourd'hui. »

Et je parlais de mon père, pas de Jaren.

Je ne savais pas trop quoi lui répondre sur ce coup-là, elle avait fait mouche. Mais je ne comprenais pas pourquoi elle disait ça ... En quoi pouvait-elle être dangereuse pour les autres ? Elle n'était pas un loup-garou, ou un vampire ... Alors ? Avait-elle fait quelque-chose d'effroyable ? Je serrais les dents. Elle m'en avait à la fois trop dit, et pas assez !

"Ouais mais ... Tu ne pourras pas vivre comme ça. A un moment donné il faudra bien que tu trouves une solution pour vivre avec les autres."

C'était ce que j'avais fait, en me portant volontaire pour essayer le potion tue-loup. Au début, elle me rendait malade comme un chien mais à force de tests et de persévérance, on avait fini par rendre le loup inoffensif ... Ces travaux-là, c'était le professeur Slughorn qui les avait mené, et Marcus Shadows, le père de Mégane, aujourd'hui décédé également ... dans des circonstances inconnues.
Je ne connaissais pas les rapports de Mégane avec son père, à vrai dire je ne m'y étais jamais intéressé, puisque de toutes manières, ce n'était ni plus ni moins qu'un guérisseur pour moi ...

"T'as pas envie d'en parler ? Tu me connais, je finirai pas le découvrir. J'ai jamais eu besoin de te poser des questions pour avoir les réponses que je voulais alors ... "

On nous avait pas appelé les Maraudeurs pour rien, à Poudlard. Et j'avouais que pas grand chose m'échappait maintenant, j'étais passé expert dans la résolution de certaines énigmes. Et en premier lieu, on ne voyait jamais ce qu'il y avait sous notre nez. Si elle croyait que je n'avais pas vu le bandage sur son avant-bras ... A moins qu'il ne dissimule une blessure, ce dont je doutais, elle avait quelque-chose à cacher.

Mais est-ce que je devais continuer à la pousser ainsi dans ses retranchements ? Je la laissais se calmer, ne disant plus rien et méditant sur ce qu'elle avait voulu dire comme quoi elle avait ses raisons, comme j'avais les miennes. C'était une des rares discussions que nous avions eu, durant laquelle je lui avais avoué avoir rompu avec mon ex pour la protéger de moi, et qu'il en allait de même avec tous mes amis depuis que j'avais blessé Severus Rogue. Ce qu'elle avait fait devait au moins être aussi horrible que ça.
Puis je fis le rapport avec son bandage, et mon sang se glaça. Je ne connaissais pas les tendances de sa famille, mais je savais qu'elle, elle avait suivi une formation d'Auror. Qu'elle avait d'ailleurs fini par arrêter. Je ne pouvais pas croire que ELLE, elle était de ce côté-là aussi. Non, elle avait certainement du y être forcée.

"Tu as ... La marque des Ténèbres ... C'est ça ?" Dis-je d'une voix blanche.

Si c'était cela, ça expliquait tout. Et encore, ce n'était que la partie immergée de l'iceberg parce que j'étais très loin de me douter que mon amie avait tué son père ...

Une solution pour vivre avec les autres... J'aimerais, mais il n'y en a pas, je suis la seule à pouvoir arranger ça mais je n'ai aucune solution. Aucune, sauf m'infliger la mort. Personne ne connait cet étrange pouvoir, mon père en connaissait à peine le remède, alors en quoi est-ce que je peux trouver une solution au fait de vivre avec mes amis et mes proches sans les faire souffrir?  

Remus insiste, il veut tout savoir et il sera prêt à enquêter pour savoir ce qui se passe. Mais je ne veux pas, et je ne suis même pas sur de pouvoir lui dire. Je m'isole sans réellement savoir quel dangers m'attends. Quel dangers les attends à eux, mes amis mes proches, ma famille... Que j'ai abandonné. Depuis la mort de Jaren je suis condamné à la solitude, jamais je n'aurais dû quitter ma mère et mes deux petits frère, le sort de l'oubliette était peut-être ce qu'il y avait de mieux....

Bien trop focalisé par cette culpabilité d'avoir donné la mort, j'en ai oublié mon bandage et de mon principal secret, et du principal dangers du fait que Remus se tienne prêt de moi. Mais je réalise beaucoup trop tard mon erreur d'une voie blanche il répète mon premiers secret qu'il a deviné. Je me fige, ma respiration se coupe et mon cœur s'arrête de battre pour le coup. Toujours contre lui je le pousse brusquement pour l'éloigner de moi. La panique emporte sur la raison.

« NE T'APPROCHES PAS DE MOI! »

Je me lève brusquement et me met à courir hors de la chambre la respiration haletante les larmes continuant à couler sur mes joues. L'elfe de maison s'interpose mais je le pousse et court m'enfermer dans une chambre qui était celle de mon père. Je détruit de mes mains la pièce entière renversant tout au sol criant que je détestais mon père. La servante elle tente d'ouvrir et se tourne vers la chambre de Megane encore ouverte.

« Mais qu'avez vous fait bon sang?! »

Elle frappe la porte et tente de me calmer à travers la porte.

« Mademoiselle Echo tout va bien calmez vous! »

Je suis en pleine crise de follie je crois que ma mâtiné n'a pas pu être pire.

Je n'avais pas besoin de soulever son bandage pour voir ce qu'il y avait dessous ... En fait, je crois que je ne voulais pas voir ça. J'espérais tellement qu'elle réfute ce que je venais de dire, je crois même que j'aurais préféré qu'elle me mente. Que je n'en sache rien. Mais sa réaction me démontra que j'avais malheureusement raison.
Elle s'échappa, et je voulu lui courir après. Malheureusement, sa saloperie d'Elfe m'attrapa et je me ramassai la tronche contre le sol.

"Dégage !"

J'agitai les jambes pour m'en défaire, mais il était plutôt coriace. Tant pis, il ne me lassait pas le choix.

"Lashlabask !"

Il dégagea pour aller s'écraser contre le mur, et j'en profitais pour me relever et m'élancer sur ses traces. Je parvins à une porte fermée, devant laquelle se trouvait sa servante. A l'intérieur, on entendait des grands fracas. Elle semblait être en proie à une véritable crise de folie, et elle hurlait qu'elle détestait son père. Ignorant la question de sa servante, j'en posai une autre.

"Où est Monsieur Shadow ? Qu'est-ce qu'il lui a fait ? C'est lui qui l'a obligé à avoir cette merde sur le bras ?"

Ignorant que je salissais la mémoire d'un défunt et quand bien même je le saurais j'en aurais rien à faire, je décidai que non, je n'allais pas la laisser comme ça. Ne serait-ce que parce que j'étais Mangemort et que j'étais membre de l'Ordre.

"Alohomora."

La porte s'ouvrit sur moi, et j'entrais dans la pièce en évitant les objets qui volaient. Je sortis ma baguette et lui faisait front. Mais je n'en revenait pas. Pas elle ... pas elle ... pas chez les Mangemorts. J'en avais presque des sanglots dans la gorge, et en même temps, j'étais furieux. Furieux de savoir que finalement, Fletcher avait réussi. Il avait sapé son âme.

"Pas toi ..." dis-je comme pour me persuader du contraire.

"Pas toi, Mégane ... Je ne peux pas croire ça. Moi ... Je suis membre de l'Ordre. Je sais que vous en avez entendu parler."

Il y avait une taupe dans l'Ordre. Quelqu'un qui rapportait à Vous-Savez-Qui tout ce que nous faisions.

"Alors si t'es vraiment avec eux, tu dois te battre contre moi."

J'avais la voix qui tremblait, mais je n'avais pas peur d'elle. J'avais peur pour elle, ce qui était une chose totalement différente. Mais si vraiment, elle décidait de se mettre contre moi, alors je ne retiendrais pas mes sorts.

Je détruit tout ce que je trouve appartenant à mon père, rejetant la faute sur lui pour tout ce que je vis en se moment même. La fait que Remus ai deviner aussi vite un de mes premiers secret me fait peur, très peur, j'appréhende la suite.

Pendant ce temps, la servante ne sachant plus quoi faire se tourne vers Remus et le regarde comme un messie. Celons elle il serait le seul à pouvoir la calmer malgré qu'il soit la cause de ma crise de follie. Mais elle exprime une surprise profonde lorsque Remus lui demande ou se trouve son père.

« Mais monsieur... Marcus Shadows est mort... »

Bien entendue elle s'omet de lui dire qu'il est en effet la cause du fait que je sois mangemort. Elle s'est abstenue de dire que c'est moi qui l'ai tué aussi, et heureusement, j'ai peur que ça le dégoute encore plus.

La porte finit par s'ouvrir contre la volonté de la servante qui pour le coup n'a rien pu faire. Je tremble de colère et de déception, et je ne bouge plus tête basse lorsqu'il tend la baguette sur moi. Chaque mot qu'il prononce je les reçois comme un coup de poignard en plein cœur. Sa voie tremblante me donne des vertiges je me crispe à l'idée que je suis à présent son ennemis contre ma volonté. Je lui répond d'un voie tout aussi tremblante que lui par la rage et la peur.

« Comment... As tu osé penser... Que je puisse faire partie des leurs... Comment as-tu pus avoir cette idée en tête... BON SANG!! »

Je renverse la table qui se tenait à coté de moi cassant au passage une vitre qui me coupe la main. Je commence à trembler, perdant peu à peu la raison.

« Tu te barre l'air de rien persuadé que c'est le mieux. Et pourtant ça ne m'a pas empêcher de perdre Jaren et mon propre père... Qui en plus de ça est la cause de ma vie actuel. »

Je le fixe d'un air dégouté et haineux.

« Tu veux m'aider? Dans ce cas, tue moi. Parce que moi je serais incapable de te vouloir du mal. »

"Bordel ! Mais qu'est-ce qui s'est passé en un an c'est pas vrai ?!"

Son fiancé mort, son père aussi, j'avais l'impression d'être parti pendant plus de 10 ans tellement sa vie avait basculé. Alors que pendant ce temps là de mon côté mes préoccupations principales étaient de trouver un toit et de quoi manger. Sachant de son côté elle ne manquait de rien, je ne m'étais jamais inquiété pour elle. Et je n'avais jamais imaginé que les gens qu'elle aime puissent lui être arraché comme ça ...

Je pointais ma baguette sur Mégane. L'idée de lui jeter un sort ne me plaisait pas du tout, mais devant cette crise de folie, j'étais totalement démuni ... La désarmer suffirait probablement. Quant à elle, Mégane regardait vers le sol.

« Comment... As tu osé penser... Que je puisse faire partie des leurs... Comment as-tu pus avoir cette idée en tête... BON SANG!! »


J'étais soulagé en même temps effrayé. La main qui tenait ma baguette tremblait, si je devais lui jeter un sort il ne serait certainement pas très puissant.

"Si tu savais comme j'aurais voulu me tromper ..."

J'étais soulagé d'un côté d'apprendre qu'elle l'était contre son gré. Mais d'un autre côté c'était une chose horrible pour elle, car on savait que le Seigneur des Ténèbres n'était pas du genre clément. En gros, elle était coincée ...
Elle renversa une table en verre sans manquer de se couper, le petit meuble avait volé en éclat. J'abaisse ma baguette et m'approchais d'elle doucement alors que son sang coulait le long de son bras. Elle ne semblait pas s'en préoccuper.

"Allez chercher de l'essence de Dictame ! Vite !" criais-je à sa servante, qui ne trouvait rien de mieux à faire que de rester plantée comme un radis sur le pas de la porte.

Je ne pu m'approcher à moins de deux mètres d'elle, tandis qu'elle m'assaillait de reproches.

« Tu te barre l'air de rien persuadé que c'est le mieux. Et pourtant ça ne m'a pas empêcher de perdre Jaren et mon propre père... Qui en plus de ça est la cause de ma vie actuel. »

Je baissai la tête. Ce qu'elle disait était injuste, mais c'était aussi vrai. J'étais parti en estimant qu'elle n'avait besoin de personne, que sa vie était équilibré, qu'elle avait sa famille, ses amis, et ce gars dont elle ne parlait pas. Alors ? J'avais estimé ne plus rien avoir à faire dans sa vie, mais je m'étais visiblement trompé.

La gouvernante revint et me donna la précieuse fiole. Je ne réfléchis pas et je m'approchais d'elle, parce que la plaie de son bras était importante.

« Tu veux m'aider? Dans ce cas, tue moi. Parce que moi je serais incapable de te vouloir du mal. »

Dit pas ces putains de conneries !

Sans lui demander, je pris son bras blessé et relevai le bandage sous lequel se trouvait la marque. Je n'en avais jamais vu en vrai, et ça me fît froid dans le dos, débouchant la fiole je versais le liquide sur la plaie qui se referma instantanément. De ma main, je recouvrais l'endroit où se trouvait la blessure, cachant du même coup la sinistre marque.

Je ne savais pas quoi lui dire. Et puis nos regards s'accrochèrent, elle versa toute sa douleur et toute sa détresse dans le mien. Mégane était comme un membre de ma famille, je m'en sentais responsable.
Je pris la parole, mais j'avais la voix nouée.

"T'es ... t'es pas obligée ... On a toujours le choix ... Vient avec moi voir Dumbledore, il trouvera une solution ..."

Ma tentative de mensonge et de lui faire croire qu'il se trompe a été un lamentable échec. Il reste à son idée qui est la pure vérité, mais heureusement, il ne connait pas les autres, celle que j'ai du sang de mon père sur mes mains. Paniqué en colère je faisais à peine à attention à mon bras blessé dont Remus réclame vite de quoi le soigner avec que je continue ce qui semble être enfin de compte mon monologue de désolation. La solution que je lui propose de lui conviens pas appelant carrément ça comme une connerie et saisie mon bras pendant que je grimace de gêne et de douleur.

Je détourne le regard lorsqu'il me prend le bras de force et regarde la blessure mais aussi le tatouage osant enlever le bandeau qui le couvre. Grimaçant de honte pendant qu'il soigne ma coupure n'osant absolument pas regarde de nouveau mon tatouage. Alors qu'il me propose de voir Dumbledore pour trouver une solution je dégage brutalement mon bras de sa vue et lui réponds tête basse.

« Si je quitte l'ordre des mangemorts la mort sera à mes trousses jusqu'à ce qu'elle m'attrape. Il n'y a aucune échappatoire, et si je vais voir ton Dumbledore c'est la torture qui me poursuivra. Celui qu'on sert lit dans notre tête. »

Ce qui signifiait que plus Remus restera avec moi, plus il sera en dangers.

« Tu auras donc compris que plus tu resteras avec moi plus tu serras en dangers. »

Et puis pourquoi il a dit tout haut qu'il était de l'Ordre? Merde quoi! Je vais faire comment pour le cacher à Voldemort? MERDE QUOI!!

Elle s'arracha à moi et je ressentis un pincement au coeur. Sentant qu'elle rejetait mon aide. Mais est-ce que c'était vraiment ça qui me faisait mal ? N'était-ce pas plutôt qu'elle me rejette ? Chassant cette pensée aussi vite qu'elle était venue dans mon esprit, je croisais les bras, les pieds fermement plantés dans le sol et lui répondit.

"Dumbledore est le seul sorcier que Tu-Sais-Qui n'ai jamais craint."

Je soupirais. J'étais démuni devant sa détresse. Elle avait raison quand elle disait que c'était dangereux de rester avec elle. Mais ça l'était aussi de rester avec moi. Elle comme moi, on était obligé de rester seuls pour la sécurité des autres ... Pas vraiment par goût en fait. Je pense que c'est pour ça qu'elle m'avait touché, que c'est pour ça que sa peine m'avait parlé. Et pour ça que je voulais l'aider alors que rien ne m'y obligeais.

"Ben ... Je pourrais prendre ma valise et partir c'est vrai. On pourrait faire comme si j'étais jamais venu chez toi, et toi tu pourrais rester toute seule comme tu le souhaites, enfin, ça c'est ce que tu dis ... Sauf que t'en as pas envie."

Je ne faisais que lui rappeler ce que qu'elle m'avait dit il y a moins de 10 minutes. Ou plutôt ce qu'elle ne m'avait pas dit ... Bref, vous m'avez compris.

"C'est aussi dangereux de rester avec moi alors ... On va dire que ça s'annule ? T'es peut-être une Mangemort, mais je suis un Loup-Garou. Alors ..."

Je voyais qu'il allait falloir que je la joue en finesse. Cette fois ce n'était pas en forçant les choses ou en la brusquant que j'allais réussir à la sortir de là.

"Je ne dirai rien. Et tu ne diras rien non plus. Si tu donnes pas de raison à Tu-Sais-Qui de lire dans ta tête ... Il ne le fera pas ... Non ?"

Et puis pour finir, je lui ouvris mes bras, en tout bien tout honneur.

"Même si je n'étais pas là tu m'as manqué."