J'avais oublié mon porte-feuille chez Gilderoy. Pas grave, j'étais assez riche. Mais bon, y avait des trucs confidentiels dedans, des photos auxquelles je tenais notamment. C'était bien la seule chose qui m'avait motivé à aller lui répondre :

"Si tu l'ouvres, tu ramasses tes dents avec tes doigts cassés. Demain, place de Pré-Au-Lard."

J'étais dans le coin, je devais absolument voir quelqu'un là-bas alors ça me paraissait être un on compromis. Et puis si je retournais chez lui, je risquais d'entendre encore parler de ses histoire (ouais parce que j'avais un peu réalisé que c'était peut-être bidon après coup). Qui y avait-il dans cette fameuse pochette de cuir que j'emmenais partout ? Pas grand chose en fait. Celui qui l'ouvrirait ne saurait pas du tout devant quoi il serait. J'y avais juste glissé des photos, mais je n'étais pas quelqu'un de sentimental. Ce qu'il y avait dedans était gênant en fait ... C'était une photo de moi et d'un de mes ex que je n'avais pas réussi à jeter.
J'avais ma fierté, et je ne voulais pas qu'on sache que je l'avais toujours sur moi, même si je ne la regardais jamais. J'avais pas besoin de ça pour avoir mal.

J'avais un entraînement spécial à Poudlard avec les nouvelles recrues de Serpentard. Revenir à l'école était rigolo. Mais voilà, c'était pas un sport très girly et surtout c'était très salissant. C'est donc couverte de boue que je me présentai à mon ami, les genoux déglingué, avec une batte dans la main.

"Salut ! Mon portefeuille tu l'as ?"

Lockhart avait éclaté de rire face à la réponse d'Annasophia. En fait, il n'avait même pas songé à ouvrir le porte-feuille qu'il lui avait subtilisé. Elle lui avait donné rendez-vous à Pré-Au-Lard et, un large sourire aux lèvres, comme d'habitude, il s'y était rendu. Mais il n'avait pas les mains vides.

Il l'attendait, appuyé contre le mur des trois balais, l'air totalement décontracté. Deux jeunes filles l'avaient repéré de loin et étaient venues lui demander un autographe, qu'il avait signé avec joie. C'est alors qu'il aperçu Annasophia de loin et, après avoir congédié gentiment les deux sorcières, il se dirigea vers elle, l'air décontracté.

Sans autre forme de politesse, elle lui demanda s'il avait son porte-feuille. Acquiesçant d'un signe de la tête, il lui jeta, et de son habituel sourire, il dit.

Tiens, p'tite tête. Et comme promis, je ne l'ai pas ouvert !

Ce qui était totalement vrai. Il tenait dans sa main droite une petite mallette en bois qui semblait relativement luxueuse. Courte mais relativement épaisse, Lockhart dit, d'un air totalement détaché.

J'ai ça aussi... J'ai pensé que ça t'intéresserai... Comme... Enfin comme je ne fais pas de quidditch...

Il ouvrit alors la mallette. Une batte toute neuve d'une grande marque de quidditch s'y trouvait, dans un état parfait. Deux cognards fermement attachés l'accompagnaient. Haussant les épaules, Gilderoy dit.

J'en n'ai pas l'usage, alors j'me suis dis que peut-être, ça t'intéresserai...?

Lui arrachant mon porte-feuille des mains d'une délicatesse avec laquelle on arrache un poireaux, mon premier réflexe fût d'ouvrir la petite pochette de cuir pour vérifier que tout était bien dedans. Une photo de mon grand-père, la page de garde du "Quidditch à Travers les âges" avec dedans un petit mot griffonné à sa main, un petit pendentif en forme de Vif qui battait vraiment des ailes, et une photo de moi et de l'autre abruti de Black. Je ne la regardais jamais. Si c'était pour avoir droit encore à nos deux visages rayonnant et heureux d'être ensemble, ce n'était pas la peine. Mais la revoir me serra le coeur.

J'enfonçais avec assez peu d'élégance mon précieux au fond de ma poche, là où il ne pourrait pas l'atteindre.

"A d'autre. Je n'ai jamais perdu ce porte-feuille avant."

Puis y a pas marqué "Jambon" sur mon front. Mais bon s'il avait fait ça dans le seul but de me revoir ... Ca me faisait tout de même assez plaisirs et je ne pouvais pas tellement lui en vouloir sur ce coup là finalement. J'avais conscience que j'étais assez sexy et qu'il était normal qu'il tente sa chance. D'ailleurs lui il était pas mal non plus.

"Mais merci. Au moins il n'est pas perdu."

Inutile de dire que j'avais retourné toute ma piaule pour le retrouver juste avant de recevoir son foutu hibou. Mais apparemment, ce n'était pas la seule chose que Gilderoy avait à me donner. Une batte et deux Cognards ? J'avais déjà tout ça, évidemment, on devient pas une joueuse au niveau national en jouant juste à la pétanque. Mais l'intention était belle, et elle me toucha.

"Merci beaucoup." Dis-je avec un sourire.

Je saisis la batte et la fît tourner entre mes mains, elle était assez maniable, souple, robuste (parfaite pour le combat) mais elle ne valait évidemment pas la mienne. Mieux valait mettre plus cher dans une bonne batte que de se retrouver avec un morceau de bois qui vole en éclat au début du match. Et un Cognard en pleine tronche, ce qui m'est déjà arrivé.
J'avais une idée, mais je n'étais pas sûre qu'il veuille bien se prêter au jeu.

"Alors Gilderoy, toi qui aime les aventures, je vais t'en proposer une."

Je le regardais d'un air suggestif.

"Une petite partie ?" Dis-je en mettant la batte entre ses mains.

Heureusement pour moi, mon compagnon ne perdait pas le nord. Si tous les gars étaient comme lui, l'espèce humaine serait éteinte en moins de 10 ans ! Je comptais bien lui apprendre à jouer au Quidditch, et lui faire mon petit numéro au passage.

"Un lot de compensation seulement si tu te donnes du mal Gilderoy. Y a un terrain derrière par là, un peu dans les bois. Il n'est utilisé que par les enfants, je pense qu'il n'y a personne à cette heure-ci, alors accroche toi à ton slip et vient !"

Lui faisant une grimace, je le précédais. C'était sûr que le terrain allait être désert et pour cause, c'était l'heure de la sieste et les enfants, ça fait la sieste. Moi j'aime pas beaucoup ça les enfants. Enfin, c'est pas que j'aime pas ça, mais c'est surtout parce que je sais jamais quoi en faire quand on m'en confie. Si mes maigres expériences d'ado en terme de babysitting m'avaient bien appris c'était que les enfants n'aiment pas tous le Quidditch. Et j'en avais été sur les fesses !

Nous arrivâmes sur le terrain de front.

"C'est ok. Le premier qui touche l'autre à gagner. T'inquiète pas, je vais faire attention à ta belle gueule d'Ange. T'es prêt ?"

J'étais prête à donner un coup de pied dans la boîte pour libérer les gros affreux Cognards.

Il a tenu une demi heure quand même ! Bon, je ne retenais pas mes coups. Il était nul en fait. Chacun son domaine. Mais en même temps s'il ne faisait pas gaffe à avoir la classe comme ça, il pourrait en envoyer des bonnes. Chochotte. Même après une nuit blanche j'avais plus de patate que ça ! J'avais l'impression de jouer avec mon petit frère, même si j'en avais pas, ça me donnait un avant-goût de ce que ce serait d'en avoir. Qu'importe ? Je pouvais pas avoir d'enfants de toutes façons. En plus il poussait des petits cris ... Mon dieu !

"Allez Gil' ! Ma grand-mère a plus de patate que toi !"

Je donnais un coup un peu plus fort dans le Cognard et l'envoyait droit vers mon adversaire qui se le pris en pleine tête. Mais avec classe, il faut bien l'avouer. Au début je cru qu'il faisait semblant. Des coups comme ça, j'en avait déjà pris des dizaine et à force, je ne tombais même plus de mon balai. Mais lui ça l'avait couché ! Impressionnant.

Je cru d'abord qu'il avait fait semblant mais en fait pas du tout. Je riais puis comme il ne se levait pas, j'étais obligée d'aller voir. Mais comme le terrain était un peu boueux, je me cassai la tronche et tombait sur lui.

"Oups, désolée, je suis mieux sur un balai."

Me rendant compte que je lui offrais une fantastique vue sur mon décolleté, mais sans bouger pour autant.

"Ouais, regarde la bien la compensation alors. Laisse moi voir ? Oh, t'as toujours ta belle gueule, je devais pas être en forme."

Je lui pinçais affectueusement les joues.

Sans me prévenir, mon ami se releva et colla ses lèvres aux miennes avec la délicatesse d'une sangsue qu'on met sur un patient atteint d'une pathologie bizarre. Je ne supportais pas qu'on m'embrasse, qui que ce soit ! Ca n'avait pas toujours été le cas. Pour moi c'est simplement qu'on embrasse les gens qu'on aime, et je n'avais envie d'aimer personne, surtout pas en ce moment alors que Sirius revenait dans ma vie. Je me sentais trop fragile quand j'étais embrassée comme un homme.

Mais Gil, là, il s'y croyait ! Il me donnait un vrai baiser de cinéma que j'aurais du normalement apprécier. Sauf que voilà, je n'étais normale à ce niveau là. Il ne semblait pas prêter attention à ma gêne ... il était de toutes façons top égoïste pour s'en rendre compte. Il avait l'air content de lui une fois fini, moi par contre je pense que je le regardais aussi gentiment que j'avais envie de le tuer.

"Tu sais que je suis pas une fille pour toi j'espère ? T'attends quoi de moi ?"

J'espérais très fortement qu'il me réponde "rien du tout" ou à la rigueur qu'il voulait clairement passer une nuit avec moi, mais ça n'avait pas l'air d'être son point fort, la franchise.

Ses yeux roulaient dans leurs orbites, le temps qu'il retrouve ses esprits. Passant sa main sur son visage de nouveau, il fronça alors les sourcils, descendant sa main sur sa bouche. Il regarda alors Annasophia, l'air étonné, comme s'il ne se souvenait pas de ce qui venait de se passer. D'ailleurs, il était persuadé qu'il venait de rêver. Quoi que... Avait-il seulement été endormi...?

Que j'attende quoi de toi? Déjà que tu me laisses me relever... Qu'est-ce que je fais par terre, moi?

Une fois de bout, il dit d'une voix perdue.

Héhéhé... Tu sais que j'ai rêvé que je t'embrassais...? Et t'embrassais maaaaaaal, en plus... Comme un camion... Enfin est-ce qu'un camion sait seulement embrasser? Ha... Hahahaha ! Naaaaah, c'était forcément un rêve... Tu peux pas embrasser comme un sac comme ça...

Se retournant vers Annasophia, un large sourire aux lèvres, il dit, l'air totalement innocent.

Pourquoi est-ce que tu dis ça...? J'ai pas tenté quoi que ce soit avec toi j'ai pas...

Alors, le tein soudain livide, il mit sa main sur sa bouche et dit, l'air sincèrement désolé.

Oh merde... Je t'ai vraiment embrassée?! Ah mais non ! Mais c'est pas... Mais pas du tout !!!

Il avait oublié ce qu'il venait de faire et il valait mieux pour lui. Parce que j'embrassais comme un pied ! En même temps, j'avais eu un peu l'impression d'avoir une limace collée sur la bouche, c'était immonde. Apparemment le choc était encore plus fort que ce que j'eus cru, et je l'aidais à se relever parce que cet imbécile ne pouvait pas le faire tout seul.

"Ah ouais ? Ca m'étonnes pas. Toi quand t'embrasses on dirait une sorte de ventouse, tu sais les trucs là pour nettoyer les toilettes ... "

Heureusement qu'on avait le sortilège de recurvite. Ma mère me faisait faire le ménage comme ça quand j'étais petite pour que j'arrête d'être dans ses pieds, j'en avais un assez sale souvenir. De ce fait, Gilderoy se rendit soudain compte qu'il m'avait embrassée, et devint livide. En même temps le pauvre, y avait de quoi. Moi j'étais rendue à fleur de peau par ce baiser, j'en faisais un rejet total, c'était rédhibitoire.

"Ouais tu m'as embrassée."

Il avait l'air de s'excuser à moitié, d'en être désolé, je ne sais pas, j'avais pas envie de savoir.

"C'était nul hein ?"

Et oui, le comble pour une fille de ne pas savoir embrasser ! Surtout une fille comme moi qui avait enchaîné les garçons pendant ses études, jusqu'à Sirius en fait. Depuis que notre relation avait volé en éclat, j'avais beaucoup de mal avec les petites attentions physiques. Se tenir la main, s'embrasser, se faire des caresses, tout ça pour moi c'était compliqué. Même les petits compliments gentils, je n'en voulais pas, je ne voulais pas de relation avec un garçon. J'en avais trop souffert.

Super, maintenant y avait un énorme froid entre nous. Genre cercle polaire tu vois ... Pourquoi avait-il fallu qu'il m'embrasse ? Imbécile. Je m'amusais bien avec lui et il avait fini par s'y croire. Je boudais, je n'avais vraiment pas envie de rire à ses blagues, en fait j'avais plutôt envie de pleurer. Je croisais les bras et lui tournait le dos aux trois quarts, je n'avais plus envie de le voir. Lui par contre, semblait s'inquiéter pour moi ! Je venais de lui balancer la veste du siècle et il trouvait encore le moyen d'être gentil avec moi. Pire que ça, en étant sincère. Moi j'avais vraiment pas l'habitude de ça.

"Parce que. J'ai pas envie d'en parler."

Je ressentais une boule dans ma gorge. J'aimais pas être amoureuse, ça me réussissait pas. La dernière fois, j'avais vraiment été au fond du trou, j'avais trouvé le réconfort dans les entraînements de Quidditch. Mais je ne voulais pas retenter l'expérience parce que je savais que cette fois je ne m'en relèverais pas. Je n'avais pas eu 36 relation sérieuses. J'en avais eu une et elle s'était très mal terminée.

"Ouais ou pas."

Ma vue se brouilla soudain. Je n'y voyais plus rien, c'était comme si j'avais un rideau devant les yeux. De quoi, des larmes ? Ah non ! Très vite, je me cachais en lui tournant le dos. Bien sûr que j'étais en manque d'amour ! Mais la peur était plus grande encore.

Rageuse, j'essuyais mes yeux. Nom d'un chien, j'avais des crises de larmes de plus en plus souvent depuis que je l'avais recroisé sur le Chemin de Traverse ! J'étais émue pour un rien, je pleurais dès que quelque-chose me rappelait le temps où nous étions ensemble. Mes blessures n'étaient toujours pas refermées depuis ce temps ... pourtant j'y avais travaillé. La sollicitude de Gilderoy me toucha, mais ça n'arrangeai pas trop mon cas.

"Ouais, nan, enfin si, c'est pas ça, bref ... On va dire que ... Je suis pas compatible. Avec personne."

J'en étais encore persuadée. Si ça n'avait pas marché avec Sirius qui avait été amoureux de moi comme j'avais été amoureuse de lui, alors je ne voyais pas avec qui ça pouvait marcher. Mon cas était désespéré. Je ne voulais plus de relations avec personne. Rien de sérieux en tous cas. Et je commençais à apprécier un peu trop Gil' pour me permettre de passer une nuit avec lui ...

"Oh, c'est vrai ? Quelle sale garce ..."

Il avait réussi à me faire sourire mais j'avais les yeux encore rouge. Je les essuyais avec le dos de ma main et serrai ma batte. Toute la colère que j'avais contre Sirius, je la déchargeais en tapant des Cognards des fois. Mais en fait j'étais plus en colère contre moi que contre lui finalement. C'est moi qui avait foutu notre relation en l'air, pas lui. J'avais juste bêtement cru qu'il changerait en étant avec moi.

"Ouais, on est dans le même pétrin toi et moi. J'ai eu une histoire avec un garçon à l'école, mais il était plutôt populaire, et moi j'étais jalouse. J'ai tout foutu par terre, voilà. Je pensais que je m'en étais remise mais ... en fait non."

Lockhart regarda la jeune femme avec une certaine forme d'empathie. On était loin du Lockhart superstar de la littérature, mais il était aussi très très proche... Néanmoins, il gardait une certaine part d'humanité qu'il allait bientôt perdre, certes, mais tout de même. Haussant les épaules, il dit alors.

Tu sais, on ne devrait pas remuer le passé. C'est dur, ça fait mal... Mais il faut aller de l'avant ! Tu retrouveras obligatoirement quelqu'un... Ce n'est pas en te bloquant que tu y arriveras. Ou alors c'est que tu ne veux pas l'oublier, dans ces cas là, peut-être qu'essayer de le reconquérir te diras si ça en vaut la peine ou pas. Si ça marche, tant mieux... Sinon... C'est qu'il est temps de tourner la page !

Lockhart sourit alors à Annasophia, la tête légèrement penchée sur le côté. Il eut alors une excellente idée.

Oh ! Ecoutes, je te propose un truc ! Je t'invite à dîner chez moi, en tout bien tout honneur, bien entendu, pour me faire pardonner. Je suis un excellent cuisinier, sans vouloir me vanter ! Tu n'as qu'à me dire un jour où tu n'auras pas d'entraînement le lendemain, et je te promet une bonne soirée de rigolade ! Et au pire tu pourras rester dormir à la maison...

Il fit une pause, avant de se rendre compte de l'énormité de ses paroles. Enchaînant avant de se prendre une baigne, il dit.

Enfin... J'ai une chambre d'amis..! Comme ça ça t'évitera de rentrer chez toi à pas d'heure... Qu'est-ce que tu en dis?

Il se sentit obligé de me donner des conseils, c'était inutile. Je savais bien ce que j'avais à faire, du moins c'était ce que je pensais. En tous cas, je n'avais pas envie de faire ce qu'on me disait surtout côté coeur.

"Ouais, c'est bon, t'en fait pas, je gère."

En fait je gérais juste de le tenir soigneusement à l'écart de moi, et d'éviter soigneusement tout ce qui me faisait penser à lui même si j'avais encore sa photo dans mon porte-feuille, sur moi en permanence.

"Je l'aime plus hein, c'est juste que je suis nostalgique. Enfin bref, j'ai pas envie d'en parler, ce crétin n'en vaut pas la peine."

C'est alors qu'il me fît une proposition pour le moins douteuse. Dîner chez lui, et dormir ensuite ? Ouais, c'est ça, mon oeil. Et avec Barty j'avais joué aux cartes toute la nuit peut-être. En tout bien tout honneur, qu'il disait ?

"Ouais, pourquoi pas. Mais fait gaffe hein ..."

J'aimais pas les embrouilles. Mais lui je l'aimais bien. J'avoue, ça m'avait fait du bien de lui laisser mon sac de misère, un petit peu.

"Dimanche ?"