Ciel, le gigot ! Une minute de plus et il était brûlé !
Abigail se précipita sur le four et en sortit un plat fumant, manquant presque de se brûler les doigts. Ce n’était pas n’importe quelle soirée, nom de Merlin ! La St-Valentin, cela ne se ratait pas…particulièrement celle-là ! Tout devait être PAR-FAIT !
La belle blonde s’essuya les mains sur son tablier de cuisine et jeta un énième coup d’œil à la table dressée, vérifiant que tout était en place. Nappe blanche : check ! Centre de table rouge : check ! Services et assiettes des grandes occasions, verres en cristal : check ! Chandelles trônant fièrement sur deux bougeoirs d’argent : double-check ! Maintenant, il était temps de passer à elle.

Tandis qu’elle se préparait – lotion pour le corps satinée, robe fourreau pour silhouette de mannequin, maquillage glamour, et tout le toutim ! – elle repensait à leur rencontre : qui aurait cru qu’elle, la brillante responsable diplomatique de la Coopération Magique Internationale, trouverait l’amour en la personne d’un larbin du Ministère. Cupidon avait dû se fendre la poire en décochant la flèche responsable de leur coup de foudre devant la machine à café du service, que Remus était venu réparer.

La jeune femme enfila trois bracelets d’argent et toucha le coin de sa bouche pour raccorder son rouge à lèvre. Enfin… « jeune femme »…elle se sentait parfois bien vieille en comparaison de son amant, de 10 ans son cadet. Quel pataquès ses collègues en faisaient ! L’amour n’a pas d’âge, voyons ! Elle en était certaine, Remus était l’homme de sa vie, et elle était également persuadée qu’il serait ravi d’apprendre la nouvelle !

Sautillante presque, elle retourna au salon jeter au sol quelques pétales de roses pour montrer le chemin jusqu’à la table.

Rasage, coiffure, parfum, tenue, tout était parfait, savamment dosé pour lui plaire. Remus savait bien ce qui faisait craquer Aby (et inversement) depuis le temps que durait leur idylle, il savait cette fpete très importante. Et contrairement à un anniversaire, on ne risquait pas de l'oublier. Il avait une rose, et une boîte de chocolat. Ah non, il ne s'était pas cru original sur ce coup-là mais l'originalité viendrait ... Après. Ca promettrait d'être une sacrée soirée !

Ils avaient rendez-vous chez elle, et sur le trajet Remus était tout guilleret. Déjà à l'idée de passer une soirée entière avec Abigail mais surtout une soirée où il ne serait question que d'eux, et d'eux seuls. Une soirées où il pourrait la dévorer des yeux à loisirs en même temps qu'un bon repas qu'elle aurait préparé avant d'aller se coucher pour qu'elle lui fasse voir monts et merveilles, comme d'habitude. Oui, il était fou de la diplomate et persuadé que leur histoire était extra-ordinaire parce qu'elle avait été semée d'embuches dès le début ! La différence d'âge ne le dérangeait pas et il n'y pensait pas une seule seconde car c'était elle que son coeur avait choisi, elle et pas une autre.

Arrivé en bas de chez elle, il leva les yeux vers sa fenêtre l'air béat. Tout allait tellement bien en ce moment, il souhaitait que rien ne change.
Le coeur battant il frappa à la porte.

HJ : J'vais mettre mes doigts au fond de ma gorge, je reviens.

En entendant les coups frappés à sa porte, Abigail s'empressa de répartir les derniers pétales rouges au sol. Impatiente, elle fut à la porte en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Un rapide coup d'oeil dans le miroir de l'entrée afin de s'assurer de la perfection de son apparence, et elle ouvrit la porte avec une nonchalance feinte, car en réalité son coeur rata un battement en croisant le regard du jeune homme qui se tenait sur son palier.

Si Abigail n'était pas déjà follement amoureuse de Remus, la simple vue du sorcier rasé de frais et apprêté selon les goûts de la jeune femme aurait suffit à la faire tomber instantanément. Incapable de contenir son empressement et d'attendre qu'il soit entré à l'intérieur, la blonde lui sauta au cou pour l'embrasser fougueusement. Son visage avait une odeur d'after-shave enivrante [HJ : berk !], et Abigail dut prendre sur elle pour ne pas sauter les étapes prévues de la soirée et l'emmener directement dans son lit.

Se détachant enfin de son amant, elle lui sourit et le laissa enfin entrer dans son appartement.

- Mon amour, tu m'as tellement manqué aujourd'hui !

La jeune femme était encore soft sur le surnom, gardant les plus amoureux pour leurs ébats à venir. Elle le débarrassa de son manteau et vit alors la rose et le paquet de chocolat.

- Oh, c'est pour moi ? Tu n'aurais pas dû !, minauda-t-elle.

Son cadeau à elle se trouvait sous sa robe.

[HJ : Je crois qu'on va vite atteindre le fond à cette vitesse. J'ai déjà la nausée...]

[HJ : BON !!!!!]

Quand elle lui ouvrit sa porte elle était toute belle et toute pimpante, comme d'habitude. Le lycan la reçut dans ses bras et emplit ses sens d'elle, il dû faire attention de ne pas la dévorer de baisers tout de suite. Il ne fallait pas griller les étapes voyons ! [Pour votre plus grand plaisirs ...] Et puis ils étaient un peu sur le pallier. Bref ... Il finit néanmoins par la lâcher pour entrer.

"Moi aussi mon coeur. Je n'ai fait que penser à toi depuis ce matin."

Il déposa son manteau et lui donna ce qu'il lui avait apporté.

HJ : Non c'est pour ta soeur !
"Surprise !" lui dit-il.

Bon, ce n'était pas très inattendu, c'est vrai, mais comme on dit, c'est l'intention qui compte non ? Et puis ce n'était qu'une partie de la surprise ...

"Ca sent drôlement bon dit moi ..." dit-il en la reprenant dans se bras et en reniflant la peau de son cou.

Abigail gloussa en entendant les mots doux de Remus. Les deux sorciers roucoulaient ainsi comme des pigeons depuis leur premier baiser dans un ascenseur du Ministère...ascenseur qu'ils avaient même bloquer un moment, histoire de ne pas être dérangés.
Elle le laissa l'attirer à lui tandis qu'il faisait une remarque sur le délicieux fumet dégagé par le repas qu'elle avait préparé, et passa ses bras autour de son cou.

- J'ai passé l'après-midi dans la cuisine, ce sont tous tes plats préférés.

Dans un nouvel élan d'amour, elle le serra contre elle alors qu'elle avait encore les mains pleines de ses cadeaux, alors forcément les épines de la rose vinrent se planter dans la peau du cou de son amant.

- Oh mon chéri, je suis désolée ! Quelle maladroite je fais ! s'exclama-t-elle en s'écartant et en posant vivement l'arme du crime sur un guéridon.
Elle sortit un mouchoir brodé pour essuyer les petites gouttes de sang qui perlaient sur la nuque de Remus, s'en voulant de son étourderie. La blessure n'étant pas mortelle, l'incident fut vite clôt d'un baiser d'excuse de la part de la blonde.
Abigail entraîna ensuite le loup-garou dans le salon, suivant le chemin de pétales de rose, jusqu'au canapé devant lequel les attendait deux verres de champagne.

- A nous, trinqua-t-elle en faisant s'entrechoquer les flutes dans un tintement, et à cette machine à café qui pour une fois avait bien fait d'être en panne.

Elle le rendait fou et il s’enivrait d'elle. Il n'était pas sûr d'être capable de se retenir de la deshabiller avant la fin de la soirée, mais heureusement pour vous chers lecteurs adorés (si vous n'avez pas lâché l'affaire franchement chapeau) la rose qu'il avait apporté le rappela cruellement à l'ordre et il poussa un cri de douleur. Une nouvelle cicatrice de plus ! On ne pouvait pas dire que Remus avait une peau de bébé.

"Ne t'en fait pas, j'en ai vu d'autres ..." lui dit-il.

Il la suivi ensuite en s'extasiant devant toute sa décoration magnifique et prit la coupe qu'elle lui tendit.

"A toi, la femme la plus merveilleuse de toute la Grande Bretagne."

Il but une gorgée et à nouveau l'attira à lui pour l'embrasser. Soupe de langues au dîner, ça vous tente ? Non ? Bon.
La soirée s'enchaîna doucement, le repas qu'avait préparé était absolument succulent.

Quel homme courageux, ce Remus ! Il avait déjà oublié la blessure que lui avait infligée Aby avec la rose, et il la désignait même comme la femme la plus merveilleuse de Grand-Bretagne. La jeune femme en rosit de plaisir.

- Tu n'est pas mal non plus.

Ils passèrent ensuite à table, après quelques étapes intermédiaires de bécotage intensif dont nous vous passerons les détails. C'était le moment qu'Abigail avait attendu toute la soirée...celui de la grande nouvelle !

- Remus, il faut que je t'annonce quelque chose.

La jeune femme avait pris un air grave pour noter l'importance du moment, mais en réalité elle était au comble du bonheur depuis qu'elle avait appris la nouvelle.
Elle prit sa main et le regarda droit dans les yeux, puis elle prit son souffle et avoua :

- Je suis enceinte ! Tu vas être papa !

Abigail regardait Remus avec un grand sourire, persuadée que cela lui fairait au moins autant plaisir qu'elle. Un petit bébé, le fruit de leur amour infini, cosmique je dirais même ! Quelle heureuse famille ils allaient faire !

Le repas préparé par Aby était vraiment délicieux et Remus passa une formidable soirée. Tout se déroulait exactement comme dans un rêve et visiblement, le loup-garou n'était pas au bout de ses surprises ce soir. La jolie blonde lui prit la main, elle avait apparemment une grande nouvelle à lui annoncer.

Elle était enceinte et il allait être papa.

Tout d'abord, cette nouvelle le laissa sans voix. Est-ce qu'elle lui faisait une blague ? Si oui, elle était vraiment pas drôle. Mais sa dulcinée avait des étoiles dans les yeux qui ne pouvaient pas la trahir.

"Un ... bébé ? Toi et moi ?"

Il avait du mal à le réaliser, mais attira quand même sa belle contre lui et passa sa main sur son ventre qui était toujours plat.

"Je ne sais pas quoi dire ... C'est tellement ... Je suis heureux Aby, c'est juste que je ne m'y attendais pas. Je t'aime tellement, je veux passer ma vie à tes côtés ..."

Bon, elle court-circuitait un peu sa propre surprise à lui mais bon. Il sorti de sa poche un petit écrin de velours, mit un genou à terre et lui posa la question fatidique.

"Veux-tu m'épouser ?"

HJ : Willo est décédée, laissez un message.

Abigail eut la peur de sa vie en voyant que le visage de Remus n'affichait pas immédiatement la joie attendue, mais plutôt un grand malaise. Heureusement, il finit par réaliser et l'attirer à elle en caressant son ventre, là où leur progéniture grandissait.

- Moi aussi je t'aime Remus ! J'ai eu tellement peur que tu ne sois pas prêt !

Suite à cela, Remus fit sa demande comme dans un film, ouvrant un écrin sur une bague à la hauteur de ses moyens - assez pauvres, donc autant dire que le diamant n'était pas des plus scintillants, mais Aby n'en avait cure !
La diplomate sentit les larmes lui monter aux yeux, et elle ne fit rien pour les retenir. Un sourire rempli d'amour collé aux lèvres, elle hocha vivement la tête.

- Oh oui, mille fois oui !

Il lui passa la bague au doigt et ils montèrent dans la chambre fêter ces deux surprises dignement.

THE END !